janvier 2017
recherche menée sous la direction de Serge Wachter, Emmanuel Amougou, Thérèse Delavault-Lecoq et Mina Saïdi

De la métropole au quartier : le nouvel archétype des gares périphériques comme réconciliateur des échelles

« La gare est le monument le plus impressionnant des métropoles modernes.
(...) La gare est donc un phénomène urbain et, comme tel, relève de la recherche géographique. »

CLOZIER René, La Gare du Nord, 1940

Monument et phénomène. En étant à priori l’interface entre la grande échelle régionale et le tissu urbain, la gare possède une position et un rôle stratégiques. Considérées comme des éléments connecteurs des échelles et supports de mobilités, les gares se trouvent aujourd’hui – via notamment le projet du Grand Paris Express – au cœur des préoccupations sociétales et des projets urbains, et deviennent des éléments majeurs de la scène urbaine et métropolitaine.

A la veille de cette métamorphose territoriale, nous pouvons nous interroger sur le devenir de la gare périphérique, la « petite gare de banlieue », insérée tant bien que mal dans un tissu qui diffère, par sa nature et son histoire, de celui de la ville dense, moderne et rapide, qu’est censé devenir l’ensemble de la métropole francilienne aux horizons 2030.

L’enjeu pour le projet du Grand Paris Express semble être a priori la réconciliation des échelles que les infrastructures relient, sur un mode qui pourtant les séparait simultanément. Comment les mobilités générées par les nouvelles rocades de métro vont-elles réorganiser les quartiers de gares périphériques ? À la remise en question de la mobilité, répond nécessairement un questionnement de ses supports. Ainsi nous pouvons nous demander quel archétype de gare, ou modèle idéal, le GPE souhaite mettre en place sur l’ensemble de la première couronne parisienne, d’autant plus qu’il vise à en faire de véritables pôles économiques et centralités urbaines.

A l’appui de l’étude de la mobilité dans la ville contemporaine et des typologies de quartiers de gares, de comparaisons entre le Grand Paris Express et les projets des siècles précédents qui ont marqué Paris, de l’analyse de la Charte de Jacques Ferrier, et de cas d’étude de futures gares de la ligne 15-Sud, le propos conclut que le nouvel archétype des gares du Grand Paris est voulu comme un lien plutôt qu’un lieu.

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