Julie, Guillaume et Quentin sont tous trois architectes et ingénieurs. Ils se rencontrent en 2010 à l’ENSA Paris-la-Villette et à l’Ecole Spéciale des Travaux Publics. De leur amitié naît lume qu’ils créent en 2020 pour concevoir et construire ensemble. Au sein de l’atelier, ils mettent en commun leurs expériences, diverses et complémentaires : en conception, en suivi ou en direction de travaux, sur des grands projets mixtes (Issy Coeur de Ville, Gare du Nord), des tours (tour Saint-Gobain, tour The Link), des réhabilitations d’immeuble de bureaux (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse, 47 Austerlitz) ou de monuments historiques (Abbaye de Penthemont, Hôtel de Broglie, 106 Temple). lume est l’instrument qu’ils ont construit pour penser le bâti, le non-bâti, imaginer “l’à venir” et révéler le “déjà-là”.
[lume] substance luminescente, rend lisible dans l’obscurité
approche
projeter, singularité et permanences
Avant tout projet, préexiste un besoin (le programme). Le projet d’architecture c’est littéralement, projeter ce besoin dans l’avenir, un avenir meilleur !
Le projet apporte une réponse spatiale, organise le besoin dans l’espace et l’inscrit dans un lieu. Nous plaçons le projet et son environnement dans un rapport de mise en valeur réciproque, de sorte que l’un et l’autre s’enrichissent mutuellement, se complètent.
Le projet se nourrit du contexte dans lequel il s’inscrit : son territoire, sa géographie, son histoire, ses cultures esthétiques et techniques, pour en dévoiler sa singularité, sa poétique, en substance le révéler. Il s’agit de tisser des liens entre l’édifice et son site, dans l’espace et le temps, dans une forme de permanence et à contrepied d’une culture de l’obsolescence. Nous pensons l’architecture comme un moyen d’imaginer les modes d’habiter d’aujourd’hui et de demain, solidement enracinés dans un lieu, résolument projetés vers l’avenir.
Notre pratique se développe autour d’une variété de sujets, d’échelles et de programmes. Projet après projet, la réflexion de l’atelier s'enrichit, se renouvelle tout en cherchant une forme de continuité, une permanence d’idée.
dessiner, lumière, matière, espace
Le dessin est notre outil préférentiel pour comprendre un programme, le réinterroger, le dépasser parfois. Le dessin permet de hiérarchiser, spatialiser, de réaliser la synthèse entre les besoins et les contraintes (climatiques, techniques, réglementaires, fonctionnelles, économiques, etc.), et donner forme à une idée, exprimer une figure. La figure s’adresse davantage à la substance qu’à l’apparence. Elle permet de faire converger les réflexions vers un projet cohérent, clair et intelligible.
De la figure se dégage une ligne directrice, et peu à peu le projet cristallise par le travail de trois matériaux : lumière, matière, espace, qui constituent le socle de notre approche et qui ont donné son nom à l’atelier.
structurer, rythme et proportions
Nos sensibilités d’ingénieurs et d’architectes nous permettent de puiser dans une large palette d’outils, aussi bien techniques que plastiques. Nous les plaçons au service du projet dans une forme de continuum de conception par lequel nous cherchons des correspondances entre modes constructifs et modes d’habiter, entre trame structurelle et trame spatiale. Chaque ouvrage construit s’exprime : un poteau ou une poutre façonne l’espace autant qu’une paroi ou une sous-face.
construire mieux avec moins, frugalité et sincérité
Le défi de notre génération d’architecte est celui de construire mieux avec moins de ressources (matières, énergies, foncier). Imaginer une architecture durable, c’est-à-dire polyvalente et réversible, capable d’évoluer au grès des changements de climat et de mode de vie, une architecture qui s’inscrit dans le temps long, pertinente aujourd’hui, chargée de potentiels pour demain.
Cette responsabilité nous oblige à une forme de sobriété du dessin, nécessairement économe en moyen mais riche d’espace et d’usage, à laquelle le projet donne une expression formelle : frugale et sincère.
chantier, rêve et réalité
Le chantier est le prolongement du dessin. L’exécution est la dernière phase de conception d’un projet et la première du suivant. Le chantier est aussi le lieu d’une émotion, celle de voir le dessin imaginé devenir réalité, l’architecte y joue son rôle premier, celui de bâtisseur.